31 juillet 2006

La vida en el campo

Mercredi passé, nous avons quitté Acahualinca pour aller visiter le projet de l’autre groupe de Plan Nagua qui est plus vers Granada, juste à coté du Volcan Mombacho. Vraiment, c’est complètement différent et super intéressant. Ce groupe travaille à faire du développement d’écotourisme dans 2 communautés qui sont à 30 minutes de marche l’une de l’autre la Nicaragua Libre et la Granadilla. Les 2 communautés font partie d’une coopérative la UCA avec aussi 2 autres communautés (Aguas Agrias et Sonzapote) Ils sont 5 personnes et ils font du travail manuel etc. De plus, ils offrent des cours d’anglais aux habitants de la communauté. Un anglais qui habite dans la Nicaragua Libre a fait un don de beaux livres neufs à la communauté et ils ont construit une belle petite bibliothèque, c’est vraiment charmant. Aussi, c’est deux communauté offrent de faire de l’écotourisme, ils ont des petites chambres genre dortoirs, des installations sanitaires et offrent toutes sortes d’activités pour accueillir des tourismes. C’est une façon pour eux de faire quelques sous. Un ONG d’Espagne, travaille avec eux afin de développer ça, la responsable Hélèna, entraîne des gens de la communauté à être des guides d’excursion, des femmes de chambre, etc. C’est du développement local, et quand ils seront complètement autonomes, l’ONG va se retirer. Et en même temps, il ne faut pas que tout ça devienne une immense station touristique, car il ne faut pas perdre de vu le pourquoi de ce projet, car les gens à la campagne vive de l’autosuffisance, l’agriculture, l’élevage des bêtes, etc. Alors, quand un groupe de touristes arrivent, ils ne peuvent pas aller au champs travailler, alors il faut qu’il y ait un juste milieu entre le deux.

Alors, tout le groupe ont a été passer 3 jours à la Granadilla pour essayer leur installations et vivre l’écotourisme. Visite de la communauté, ballade en cheval et bicyclette pour aller dans une autre communauté de la Coopérative qui s’appelle Aguas Agrias. Baignade dans un ruisseau avec une eau limpide. J’ai pris une photo dans ma mémoire, d’une petite famille qui se baignait dans le ruisseau et la maman lavait le linge dans l’eau et le frottait sur une roche, hé oui ! En 2006 il y a encore des femmes qui vont á la rivière laver le linge. Ont a eux aussi la visite d’une jeune fille qui confectionne des bijoux avec des semences de plantes. Et j’ai surtout apprécié la tranquillité et la noirceur de la nuit avec son ciel étoilé, la Croix du Sud et Orion était au rendez-vous.

Je ne peux pas parler de ses communautés sans vous faire un résumé de leurs histoires, car elle est fortement intéressante.

La Nicaragua Libre
Les terres ont été léguées à une famille quand le grand-père est décédé et suite à cela d’autre famille sont venue s’y installer-

La Granadilla
Durant le régime de Somoza, la famille Chamoro (de Violetta Chamoro une ancienne présidente du Nicaragua dans les années 1990) ont décidé de prendre les terres et ils ont dit… ‘’c’est à nous !’’. Durant la révolution sandiniste dans les années 80, les sandiniste ont repris ou plutôt volé les terres pour les redonner à la population en disant ce n’était pas plus à vous qu’à nous. Et voila que maintenant, plusieurs familles y ont leurs maisons et y cultivent toute sortes de choses (yuca, maïs, riz, fruits de toutes sortes, plantes médicinales, etc.) et y élève du bétail pour survivre.

Aguas Agrias
Les gens qui y habitent sont tous des réfugiés du nord du pays, il y a environ 12 ans ils sont venus s’installer ici, suite à un don de terre que la coopérative leur a fait. Après la guerre et la révolution sandiniste, il y avait encore quelques contras chargés de chasser les gens, ils ont tout perdu et ont du quitter leurs terres. Et c’est dans ce merveilleux coin de pays sur le bord du Mombacho, pas trop loin du lac Nicaragua qu’ils ont trouvé la paix.

Isla de Zapatera et Sonzapote

Vendredi, moi , Marjo, Josiane et Laurence L. ont est partie pour passer toute la fin de semaine à Sonzapote sur l’Ile de Zapatera dans le lac Nicaragua a deux heures de bateau de Granada. C’est la dernière des 4 communautés qui font partie de la coopérative UCA.

L’histoire est la même que celle de Aguas Agrias. Au début, il y avait une seule famille à Sonzapote et maintenant, il y en a environ 14. En tout sur l’Ile il y a environ 80 familles et entre 500 et 600 habitants.

Vous comprendrez vite que l’endroit est paradisiaque ! Casi pas habité et surtout à l’abri du tourisme évasif ! Un des plus beaux endroits que j’ai vu de tous mes voyages. Le site d’éco tourisme comprend une dizaine de lit, un ranchero (abris de paille) avec hamac pour relaxer et tout ça avec une vue splendide sur le Mombacho et surtout,…. son couché de soleil ! Moi et Laurence on a passé une nuit dans le hamac dehors, à faire… le son de la nuit d’une île sauvage, à vivre.

On a aussi été monter la montagne (600 m). Une des plus belle randonnée pédestre, dans un chemin pas tracé avec le guide en avant qui coupe au passage les branches d’arbres, les plantes qui brûlent, les toiles d’araignées. Etc. Une flore écoeurante, grands arbres supers hauts, lianes, quelques fleurs, arbres á fruits, cactus, plante vénéneuses… pis ça fait mal ! Mais aussi une faune… araignées pour tous les goûts et grosses comme ça on peut s’arrêter et les regarder tisser leurs toiles de vraies artistes ! scorpions, lézards, guécos, oiseaux et surtout… des serpents et couleuvres! Un serpent dangereux brun, gris, noir dormait sur une feuille et un autre gentil rayé rouge, blanc et noir se baladait á nos pieds. Mais le plus drôle fut quand Marjo me dit ‘’ Tu piles sur un vers de terre’’ et quand j’ai le vé mon pied c’est une couleuvre brune qui est partie en direction des pieds á Laurence… Je n’ai jamais vu une couleuvre aussi frustrée !

On a vu et surtout entendu beaucoup d’insectes. Un moment vraiment intense, être là et être à l’écoute de tous ces bruits qui nous entourent tout ça tellement vivant ! Le chant des insectes tellement fort et vibrant. Je me suis sentie complètement énergisée par toute cette vie qui nous entourait, un moment magique ! Et moi qui avait si peur des insectes avant et là, j`´étais toute heureuse de pouvoir voir les maîtres de ces sons qui faisaient mon bonheur et ma joie d’être la ! C’est tellement tripant de voir a quel point que de se débarrasser d’une crainte nous amène à vivre pleinement certains moments qui nous apparaissaient tout autrement avant et finalement, mètre vraiment présent à nous et à ce qui nous entourent. .

On a aussi été pêché en barque avec un habitant de l’Ile. La pêche au filet !!! Toute une technique… et c’est pas facile… Résultat : Lui = 20 poissons Nous = 1
Et on a mangé quoi au dîné ?? Du bon poisson… frit !

Sinon, j’aimerai vous parler de ce couple d’Italiens qui se sont installés dans la communauté pour faire du volontarisme. Depuis 2 ans ils habitent là. Ils apportent un appui financier en ramassant des dons en Italie et des idées. Ensuite la communauté décide quel projet elle a envie de faire. Comme par exemple la ‘’casa de la mujer’’. C’est un regroupement de femmes qui font de l’artisanat (bracelet, t-shirt) pour ramasser quelques sous. Avec l’argent elles achètent des médicaments, paye une barque ambulance si quelqu’un est malade, l’éducation des enfants, bref c’est vraiment un bel appui à la communauté. 1 fois par mois, il y a la visite d’un médecin (quand il n’a pas peur de venir car les vagues sont parfois fortes) et une fois par mois, ils peuvent aller à Managua dans une clinique de médecine naturelle Japonaise où certains peuvent y recevoir des soins. C’est aussi la communauté qui a décidé de faire des belles installations sanitaires, avec un grand réservoir d’eau qui fonctionne á l’énergie solaire, car il n’y a pas d’électricité sur l’Ile. Vraiment plein de belles choses se sont fait ici grâce à l’appui des Italiens, quand la communauté sera bien autonome, ils quitteront. Mais d’ici là, ils ont besoin d’aide de toutes sortes, alors si vous étés intéressés, j’ai le contact et d’ailleurs, j’ai tellement adoré que j’aimerai bien revenir passer quelques semaines avec eux, et les gens sont tellement incroyables et attachants, ça serait tout un trip !

J’aimerai terminer en vous parlant de leur vision á eux sur le Nicaragua.

Eux aussi disent que le Gouvernement de fait rien pour la population. Ils trouvent ça très dommage, car ici, il y a énormément de ressources (eau, soleil pour l’énergie, vent, terres cultivables, etc.) le Nicaragua a un énorme potentiel mais il est mal géré. Le meilleur des mondes serait de changer de gouvernement et d’en avoir un qui se préoccupe de la santé de sa population. Mais ce n’est pas le cas et c’est presque illusoire de penser que ça va changer le 5 novembre prochain !

Alors la solution :
Faire encore plus de coopérative et que chaque communauté fasse son propre développement local (écotourisme, autosuffisance, énergie solaire, répartition des taches et des richesses, etc.) et de faire un beau pied de nez aux dirigeants de ce pays et leur montrer qu’elles peuvent faire tout sans eux. Solidarité.

Liens :

www.ceiba.it


Mon coup de masse : Je vous ai dit que certains barrio de Managua manquaient d’eau… entre 5 h et 7 heure une grosse fontaine d’eau qui semble récente en plein centre de la ville fait jaillir ces jets d’eau…. No comments….

Mon coup de cœur : La Isla de Zapatera, le sourire de ses habitants et leurs belles rides souriantes, j’ai des visages gravés dans ma mémoire ! Et se laver dans le lac!

1 commentaire:

Unknown a dit...

La comunidad de Sonzapote ha ocupado los lugares protegidos de la isla de Zapatera, relegando a los pobladores que han estado siempre en Zapatera a un segundo lugar. a la pobreza, creando nuevas diferencias de estatus, entre ocupantes privilegiados y sus habitantes sin recursos.
La instalación personas Waslala (Norte del país), en PN Archipiélago de Zapatera, ha impedido al estado nicaragüense pueda imponer normas de protección medioambiental rígidas a los ricos propietarios de la isla, beneficiándose estos del descontrol que ha provocado esta ocupación. Si alguien tiene derecho y necesidad en esa isla son los pobladores que estaban originariamente, pescadores pobres sin recursos que siempre respetaron el PN. Es muy fácil montar un proyecto de ecoturismo donde lo han hecho…… Con mínimo 8 Ong´s internacionales ayudando; que aun no es sostenible, ni lo será sin la ayuda de fuera
Los Gobiernos Occidentales no deben financiar proyectos contravengan leyes Gobierno de Nicaragua, Sonzapote es colonialismo iluminado, irresponsable; en realidad destruir algo que en sus países nunca les dejarían hacer( estarian en la carcel) Que se hace con las leyes medioambientales de Nicaragua, con la protección de los santuarios precolombinos, con las 300 personas restantes que habitan la isla, o sea, los pescadores que siempre la habitaron? A ellos no se les ha dejado plantar, construir cortar madera, tener ganado, tener la propiedad sobre la tierra etc.