31 juillet 2006

La vida en el campo

Mercredi passé, nous avons quitté Acahualinca pour aller visiter le projet de l’autre groupe de Plan Nagua qui est plus vers Granada, juste à coté du Volcan Mombacho. Vraiment, c’est complètement différent et super intéressant. Ce groupe travaille à faire du développement d’écotourisme dans 2 communautés qui sont à 30 minutes de marche l’une de l’autre la Nicaragua Libre et la Granadilla. Les 2 communautés font partie d’une coopérative la UCA avec aussi 2 autres communautés (Aguas Agrias et Sonzapote) Ils sont 5 personnes et ils font du travail manuel etc. De plus, ils offrent des cours d’anglais aux habitants de la communauté. Un anglais qui habite dans la Nicaragua Libre a fait un don de beaux livres neufs à la communauté et ils ont construit une belle petite bibliothèque, c’est vraiment charmant. Aussi, c’est deux communauté offrent de faire de l’écotourisme, ils ont des petites chambres genre dortoirs, des installations sanitaires et offrent toutes sortes d’activités pour accueillir des tourismes. C’est une façon pour eux de faire quelques sous. Un ONG d’Espagne, travaille avec eux afin de développer ça, la responsable Hélèna, entraîne des gens de la communauté à être des guides d’excursion, des femmes de chambre, etc. C’est du développement local, et quand ils seront complètement autonomes, l’ONG va se retirer. Et en même temps, il ne faut pas que tout ça devienne une immense station touristique, car il ne faut pas perdre de vu le pourquoi de ce projet, car les gens à la campagne vive de l’autosuffisance, l’agriculture, l’élevage des bêtes, etc. Alors, quand un groupe de touristes arrivent, ils ne peuvent pas aller au champs travailler, alors il faut qu’il y ait un juste milieu entre le deux.

Alors, tout le groupe ont a été passer 3 jours à la Granadilla pour essayer leur installations et vivre l’écotourisme. Visite de la communauté, ballade en cheval et bicyclette pour aller dans une autre communauté de la Coopérative qui s’appelle Aguas Agrias. Baignade dans un ruisseau avec une eau limpide. J’ai pris une photo dans ma mémoire, d’une petite famille qui se baignait dans le ruisseau et la maman lavait le linge dans l’eau et le frottait sur une roche, hé oui ! En 2006 il y a encore des femmes qui vont á la rivière laver le linge. Ont a eux aussi la visite d’une jeune fille qui confectionne des bijoux avec des semences de plantes. Et j’ai surtout apprécié la tranquillité et la noirceur de la nuit avec son ciel étoilé, la Croix du Sud et Orion était au rendez-vous.

Je ne peux pas parler de ses communautés sans vous faire un résumé de leurs histoires, car elle est fortement intéressante.

La Nicaragua Libre
Les terres ont été léguées à une famille quand le grand-père est décédé et suite à cela d’autre famille sont venue s’y installer-

La Granadilla
Durant le régime de Somoza, la famille Chamoro (de Violetta Chamoro une ancienne présidente du Nicaragua dans les années 1990) ont décidé de prendre les terres et ils ont dit… ‘’c’est à nous !’’. Durant la révolution sandiniste dans les années 80, les sandiniste ont repris ou plutôt volé les terres pour les redonner à la population en disant ce n’était pas plus à vous qu’à nous. Et voila que maintenant, plusieurs familles y ont leurs maisons et y cultivent toute sortes de choses (yuca, maïs, riz, fruits de toutes sortes, plantes médicinales, etc.) et y élève du bétail pour survivre.

Aguas Agrias
Les gens qui y habitent sont tous des réfugiés du nord du pays, il y a environ 12 ans ils sont venus s’installer ici, suite à un don de terre que la coopérative leur a fait. Après la guerre et la révolution sandiniste, il y avait encore quelques contras chargés de chasser les gens, ils ont tout perdu et ont du quitter leurs terres. Et c’est dans ce merveilleux coin de pays sur le bord du Mombacho, pas trop loin du lac Nicaragua qu’ils ont trouvé la paix.

Isla de Zapatera et Sonzapote

Vendredi, moi , Marjo, Josiane et Laurence L. ont est partie pour passer toute la fin de semaine à Sonzapote sur l’Ile de Zapatera dans le lac Nicaragua a deux heures de bateau de Granada. C’est la dernière des 4 communautés qui font partie de la coopérative UCA.

L’histoire est la même que celle de Aguas Agrias. Au début, il y avait une seule famille à Sonzapote et maintenant, il y en a environ 14. En tout sur l’Ile il y a environ 80 familles et entre 500 et 600 habitants.

Vous comprendrez vite que l’endroit est paradisiaque ! Casi pas habité et surtout à l’abri du tourisme évasif ! Un des plus beaux endroits que j’ai vu de tous mes voyages. Le site d’éco tourisme comprend une dizaine de lit, un ranchero (abris de paille) avec hamac pour relaxer et tout ça avec une vue splendide sur le Mombacho et surtout,…. son couché de soleil ! Moi et Laurence on a passé une nuit dans le hamac dehors, à faire… le son de la nuit d’une île sauvage, à vivre.

On a aussi été monter la montagne (600 m). Une des plus belle randonnée pédestre, dans un chemin pas tracé avec le guide en avant qui coupe au passage les branches d’arbres, les plantes qui brûlent, les toiles d’araignées. Etc. Une flore écoeurante, grands arbres supers hauts, lianes, quelques fleurs, arbres á fruits, cactus, plante vénéneuses… pis ça fait mal ! Mais aussi une faune… araignées pour tous les goûts et grosses comme ça on peut s’arrêter et les regarder tisser leurs toiles de vraies artistes ! scorpions, lézards, guécos, oiseaux et surtout… des serpents et couleuvres! Un serpent dangereux brun, gris, noir dormait sur une feuille et un autre gentil rayé rouge, blanc et noir se baladait á nos pieds. Mais le plus drôle fut quand Marjo me dit ‘’ Tu piles sur un vers de terre’’ et quand j’ai le vé mon pied c’est une couleuvre brune qui est partie en direction des pieds á Laurence… Je n’ai jamais vu une couleuvre aussi frustrée !

On a vu et surtout entendu beaucoup d’insectes. Un moment vraiment intense, être là et être à l’écoute de tous ces bruits qui nous entourent tout ça tellement vivant ! Le chant des insectes tellement fort et vibrant. Je me suis sentie complètement énergisée par toute cette vie qui nous entourait, un moment magique ! Et moi qui avait si peur des insectes avant et là, j`´étais toute heureuse de pouvoir voir les maîtres de ces sons qui faisaient mon bonheur et ma joie d’être la ! C’est tellement tripant de voir a quel point que de se débarrasser d’une crainte nous amène à vivre pleinement certains moments qui nous apparaissaient tout autrement avant et finalement, mètre vraiment présent à nous et à ce qui nous entourent. .

On a aussi été pêché en barque avec un habitant de l’Ile. La pêche au filet !!! Toute une technique… et c’est pas facile… Résultat : Lui = 20 poissons Nous = 1
Et on a mangé quoi au dîné ?? Du bon poisson… frit !

Sinon, j’aimerai vous parler de ce couple d’Italiens qui se sont installés dans la communauté pour faire du volontarisme. Depuis 2 ans ils habitent là. Ils apportent un appui financier en ramassant des dons en Italie et des idées. Ensuite la communauté décide quel projet elle a envie de faire. Comme par exemple la ‘’casa de la mujer’’. C’est un regroupement de femmes qui font de l’artisanat (bracelet, t-shirt) pour ramasser quelques sous. Avec l’argent elles achètent des médicaments, paye une barque ambulance si quelqu’un est malade, l’éducation des enfants, bref c’est vraiment un bel appui à la communauté. 1 fois par mois, il y a la visite d’un médecin (quand il n’a pas peur de venir car les vagues sont parfois fortes) et une fois par mois, ils peuvent aller à Managua dans une clinique de médecine naturelle Japonaise où certains peuvent y recevoir des soins. C’est aussi la communauté qui a décidé de faire des belles installations sanitaires, avec un grand réservoir d’eau qui fonctionne á l’énergie solaire, car il n’y a pas d’électricité sur l’Ile. Vraiment plein de belles choses se sont fait ici grâce à l’appui des Italiens, quand la communauté sera bien autonome, ils quitteront. Mais d’ici là, ils ont besoin d’aide de toutes sortes, alors si vous étés intéressés, j’ai le contact et d’ailleurs, j’ai tellement adoré que j’aimerai bien revenir passer quelques semaines avec eux, et les gens sont tellement incroyables et attachants, ça serait tout un trip !

J’aimerai terminer en vous parlant de leur vision á eux sur le Nicaragua.

Eux aussi disent que le Gouvernement de fait rien pour la population. Ils trouvent ça très dommage, car ici, il y a énormément de ressources (eau, soleil pour l’énergie, vent, terres cultivables, etc.) le Nicaragua a un énorme potentiel mais il est mal géré. Le meilleur des mondes serait de changer de gouvernement et d’en avoir un qui se préoccupe de la santé de sa population. Mais ce n’est pas le cas et c’est presque illusoire de penser que ça va changer le 5 novembre prochain !

Alors la solution :
Faire encore plus de coopérative et que chaque communauté fasse son propre développement local (écotourisme, autosuffisance, énergie solaire, répartition des taches et des richesses, etc.) et de faire un beau pied de nez aux dirigeants de ce pays et leur montrer qu’elles peuvent faire tout sans eux. Solidarité.

Liens :

www.ceiba.it


Mon coup de masse : Je vous ai dit que certains barrio de Managua manquaient d’eau… entre 5 h et 7 heure une grosse fontaine d’eau qui semble récente en plein centre de la ville fait jaillir ces jets d’eau…. No comments….

Mon coup de cœur : La Isla de Zapatera, le sourire de ses habitants et leurs belles rides souriantes, j’ai des visages gravés dans ma mémoire ! Et se laver dans le lac!

18 juillet 2006

Una mescla de ideas...



Il se passe tellement de choses dans ce voyage que je ne sais pas par où commencer ! Tellement de choses à dire. Tous les soirs dans mon journal j’ai quelque chose à écrire, il se passe pas une journée où rien ne se passe… Alors c’est dans un mélange d’idées aussi organisé que désorganiser que je me lance dans ce post… à vos lunettes !


Une hygiéniste chez les Nicas

Au début du mois de juillet, je suis retournée à l’école Pan Américaine refaire l’activité de sensibilisation sur l’hygiène dentaire auprès des enfants de 6 à 11 ans. Encore une fois, j’ai fait cette présentation dans la chaleur et j’ai vu 43 bouches d’enfants dont encore la moitié nécessitaient des soins dentaires.

Tout de suite après, je suis allée au Centro de Salud SocrateFlore rencontrer les dentistes qui y travaillent. Je leur expliquais mon travail à l’école et tout, je n’avais même pas terminé de parler qu’ils m’ont tout de suite demandée si je voulais venir les aider à faire des nettoyages car les gens en ont vraiment besoin et eux n’ont pas le temps de faire ça… Vendredi prochain matin, je peux !

Le 7 juillet 7h30 J’étais au centre de santé. C’est un grand centre public où ils offrent des services de médecine générale, de gynécologie, psychologie, dentisterie, etc. Pis ya ben du monde ! Il y a deux dentistes qui travaillent là et ils ne font que des extractions. En fait, ils ont toutes les installations nécessaires pour donner des soins complets, mais comme il manque de budget, ils n’ont pas le matériel. Heureusement, il existe 2 autres centre public dans Managua où le gens peuvent recevoir des traitements complets avec une contribution ‘’volontaire’’symbolique = (si tu as ben mal et que tu n’as pas d’argent tu ne payeras pas… ) .

Mais, un autre problème, beaucoup plus grave à mes yeux, plane sur le centre. Depuis près de 6 mois, le centre n’a pas d’eau courante ! Ici, il y a un grand problème avec l’électricité, presque tous les jours, il y a des coupures de courant. C’est que la compagnie privée Union Fenosa dit qu’il y a beaucoup de familles qui volent l’électricité en se branchant sur celle de leurs voisins et qu’ils perdent beaucoup d’argent !!! Et voilà un bel exemple de la privatisation, encore des riches qui se remplissent les poches sur le dos de qui ??? Des pauvres ! Je pourrais continuer longtemps sur ce sujet, mais tout ça pour dire que les pompes à eau du Barrio ou ce trouve le centre fonctionnent à l’électricité ! Alors, même s’il y a du courant le jour, les pompes n’ont pas assez de jus pour envoyer l’eau au robinet, il y a de l’eau souvent juste le soir, quand le centre est évidemment fermé… pratique ! Et ce n’est pas tout, quand le courant revient, il y a tellement de power que ça donne une surcharge au appareils et ils deviennent fous. Faut pas être surpris si la chaise de dentiste se met à danser toute seule.

Alors, c’est dans ces conditions que j’ai fait quelques détartrages et nettoyages, je regardais du soin de l’œil le cavitron (appareil à détartrer) qui ne demandait qu’un peu d’eau pour fonctionner, une chance que j’avec avec moi mes amis curettes du Québec ! Car je ne vous parle pas de leurs instruments… ni de la stérilisation ! tout en faisant mon travail, je me disais : Ouais, dans un pays où il n’y a rien tout est possible… mais tu fait ton possible ! J’y retourne la semaine prochaine 2 jours complets.

Ma mini clinique au centre juvénile

Hier, j’ai effectué ma première journée d’activité sur l’hygiène au centre juvénile (ACJ) où je travaille les après-midi. Ca consistait à faire un examen dentaire, sensibilisation, instructions d’hygiène etc. et référer au besoin. J’ai eu un bel appui des jeunes du centre et surtout de la responsable d’ACJ Belma qui m’a dit d’organiser un tirage pour faire venir le plus de gens possible. On va faire tirer 2 traitements complet chez un dentiste parmi ceux qui en ont besoin, c’est vraiment génial ! Et il y a vraiment des gens qui en ont besoin et qu’ils ne peuvent pas se permettre de se faire soigner, ce n’est vraiment pas facile à gérer. Ca veut dire que ici, la contribution ‘’volontaire’’ même s’il elle est de 15 cordobas (environ 1$US) c’est trop cher pour eux ! Alors ya de quoi à se poser de sérieuses questions sur les soins soit disant ‘’gratuit’’ de l’état ! Bref, j’ai vu 27 personnes hier dont certains vont venir me voir au centre la semaine prochaine pour un petit détartrage gratuit !!!!


Nicaragua pays d’eau et de volcans


Sinon et bien je reviens d’une belle semaine de vacances. On est sorti de Managua durant une semaine. Wow ça a fait du bien de prendre une pause du bruit, de la pollution, de l’odeur, etc. J’étais plus que dû !!! Tout le groupe, nous avons passé 3-4 jours à San Juan del Sur sur la cote pacifique. La plage, le bruits des vagues, les réveils matinaux par le cris des singes, petite course au matin dans la foret avec LaurenceL, yoga sur la plage en après midi et bière sous le ranchero le soir ! Le paradis existe aussi ici et ben oui… je me suis mise au yoga ! Un endroit merveilleux pour faire notre bilan de mi-stage.

Nous avons quitté la plage mercredi pou se rendre à l’Ile d’Ometepe qui se situe dans le milieu du lac Nicaragua. Nous avons choisi d’aller passer quelques jours á la Finca Magdalena qui se trouve à être dans la partie moins habiter de l’île. La Finca est une coopérative de cultivateur de café, riz, légumes, etc. qui travaillent ensemble le matin sur des terres partager afin de faire une collectivité et de partager les richesses ainsi que d’avoir un meilleur prix de vente. En fait, c’est le même principe que le café que j’ai vendu pour faire mon financement pour venir ici. Le café de la Inca est acheté en autre par Oxfam à un prix équitable ce qui fait que le niveau de vie de ces gens est un peu plus élevé.

Je suis même allée ‘’Limpiar el arroz’’ … laver le riz, avec les cultivateurs et avec deux autres Québécois qui étaient de passage en même temps que nous. en fait laver le riz, c’est enlever les mauvaise herbes autour des plants. Alors, une machette à la main et envoye on essaye de faire comme eux et désherber aussi vite qu’eux ! Heu… pas facile, c’tait pas long qu’ils nous rattrapaient ! C’est vraiment un dure travail, sous la chaleur mais surtout pour le dos ! Ayoye… je me suis payé tout un mal de dos et maintenant, je ne mange plus mon riz avec le même regard… et je vous invite à manger un gros plat de riz en pensant à tous ces gens qui pour eux c’est leur métiers.

Le lendemain, j’ai fait mon plus gros trip du voyage ! La montée du volcan Mandera Wow ! 1395 m de haut avec près de 1000m de déniveler 10 km allée retour. En 7 heures ! et c’est le temps normal que ça prend alors …. oui c’était apique ! Alors moi Josiane et Laurence L on est partie à l’aventure ! Après 1km il s’est mis à pleuvoir tout ce qu’il pouvait ! Et ça n’a pratiquement pas cessé de la journée. Le sentier était superbe mais vraiment boueux… j’ai vite mis en pratique un conseil qu’on m’a donné avant de partir ''plus tu vas te foutre de te mettre les pieds dans la boue ... plus tu vas avoir du fun!'' C’est ça je faite. Au troisième km…. ce n’était plus de la simple boue, mais une rivière qui coulait du volcan, toujours pleine de motivation on a jouée aux exploratrice, pareil à si nous escaladions une chute brune de boue !! Le guide était un peu découragé et avec le sourire je lui ai dit :'' Asi es la vida!'' Un trip de malade ! Le dernier kil m’a tué ! Mais on y est arrivé… et pour ne voir … rien ! Il y avait tellement de brume que nous avons décidée de ne pas descendre dans le cratère car on y aurait rien vu et il faisait tellement froid qu’on s’est félicitées les trois filles pleine de boue ! Et après avoir avalé notre sandwich mouillé, on a entamé la ….. descente !

Après la montée…. la descente………

Aucun autre choix que de se la faire mentale….

Dans ce moment où la confiance, l’équilibre, la concentration, le corps et l’esprit ne font qu’un. Toutes le ses énergies et les espoirs reposent sur mes pieds, chaque pas est en soi une petite victoire et si l’esprit part l’instant d’une pensé, c’est un pied qui perd le contrôle et glisse… aussi vite, l’esprit revient et doit reprendre sa concentration. Parois c’est une main sur un arbres ou une roche qui vient sauver la face aux pieds parfois, ils veulent faire à leurs têtes et aller vite, c’est alors que les bras se mettent en étoiles et que tout le corps se tient pour eux et maintenir l’équilibre. Non, l¡esprit ne doit pas voyager, il doit être présent à tous moments et rester en concentration et le corps faire confiance en ses capacités. Ensemble, ils ne font qu’un, ainsi fonctionne la machine. L’unicité et la parfaite synchronisation des mouvements. Une petite pensés négative aussi insignifiante qu’un grain de sable dans l’univers et c’est un mouvement de raté. Quand le pied se sent trop sur de lui , il glisse ou se rattrape et se relève en se remettant en question. Ha que notre machine est bien faite… capable de grandes choses suffit de puiser à l’intérieur toutes nos ressources intérieures parfois insoupçonnées

Je me senti tellement vivante et en pleine harmonie avec mon corps et toute cette vie qui m’entourait, la pluie, le volcan, la faune la nature Un trip de fous !!!

Merci la vie !!!!!!!!



''Señor, yo no pido una carga ligera, sino un espalda poderosa''

''Seigneur, je ne demande pas une charge légère, sinon un dos puissant''

- Citation d’un poème d’un combattant palestinien

3 juillet 2006

1 mois déjà!

Tellement de choses vécues et tellement de texte que j'ai écrit que je ne sais pas par où commencer... j'aimerai tout partager de cette vie désorganisée qu'est le Nicaragua et en meme temps organisé... Je vais vous écrire quelques textes que j'écris le soir dans mon journal de voyage...


Samedi, moi, Sylvie et Josiane sommes allées au Malecon. Avant de partir tous (meme le chauffeur de taxi) nous on dit de ne pas y aller que c'était peligrosse (dangereux) et que si on y allait fallait etre super prudentes etc. Si on écoutait tous ce les Nicas nous disent, on irait nul part! Ca devient un peu lourd de toujours se faire dire que c'est peligrosso... alors on fait à notre tete et on y a été quand meme!

Sur place, pas grand dangé, en fait le gardien de sécurité avec sa mitraillette me faisait plus peur! Le Malecon c'est un quai sur le bord du lac Managua. On a passé quelques minutes sur le bord de la ''plage''. Quelle belle vue! mais il ne faut surtout pas regarder à nos pieds tous ces déchets. Et la couleur de l'eau enléve toute envie meme au plus téméraire de se mouiller le gros orteil! Seuls les quelques oiseaux courageux osent aller chercher leur nourriture au fond de l'eau! Alors c'est avec plusieurs retenues de respirations que j'ai regarder la vue splendide des montagnes au loin!

Sans trop s'y attarder on a vite changer de plan. On a été voir la vieille Cathédrale á coté du Placio National. On peut y voir encore plusieurs traces de la révolution sandiste des années 80. Si elle pouvait parler, elle en aurait des choses á raconter. L'une des deux tour manque une croix et toutes deux sont criblées de traces de mitraillette. Quand on les regarde de plus près, on voit qu'elles sont toutes craquées et que sur une d'elle un gros morceau de brique tient par peur de tomber, il est coincé entre deux autres. C'est là qu'on comprend vite pourquoi l'accès intérieur y est interdit!

On a fini sur un banc de parc tout près à se raconter nos vies. Des enfants venaient essayer de nous vendre des fleurs fait en feuilles de palmier qu'on refusait gentiment. Mais là où je suis restée sans mot, a été de voir le type qui se promenait avec sa balance et pour quelques cordobas on aurait pu savoir combien on pesait! Vraiment tous les moyens sont bons pour se faire un peu de sous ici.



Le réveil d'Acahualinca


3 fois environ par semaine, je vais courir à 6 heure le matin, et j'aime bien ce sentiment d'air frais du matin! Le soleil qui commense á se faire ressentir, la ville qui se réveille petit á petit. ä l'aube on dirait que les rues sont propres... J'aime cette idée, mais en fait c'est juste qu'on voit moins bien, Certaines maisons sont d´jà pleine de vie, on voit que les journés commencent tot! On dirait parfois que les gens ne se sont pas couchés! les coqs chantent et les chiens aboyent. C'est le matin depuis déjà 2 heures pour certains. 30 minutes de course et voilà, le soleil s'est montré la face et ne nous quittera plus de la journée. On rentre á la maison car c'est d´jà chaud pour courir. Les maisons endormies se sont réveillées probablement au son des radios á tut tete des voisins! Au passage en rencontre les gens qui vont au travail. Encore là tous les moyens de transports sont bons... de bus... ou a pied... au camion de construction remplis de travailleurs dans la boite à sable, les derniers embarqués one besoin de se tenir fort si le camion freine! de retour á la maison, c'est le petit train train quotidien. Josue qui est dans les toilettes et Reina qui cri aprés, car il ne veut pas prendre sa douche. Kevin le plus vieux toujours pret et qui ne veut qu'une seule chose... sortir de la maison! Parfois, il attend son frère et Reina elle porte bien son nom tout rentre d'en l'ordre!

C'est fou comment l'etre humain à une grande capacité d'adaptation. Il y a à peine un mois , je me demandais comment j'allais faire pour passer 2 mois ici! La douche, la toilette, laver le linge dans ce lavabo de pierre avec une rape à linge en pierre! Je m'imaginais mal laver mes bobettes la dessus! Je vais dire comme Marjo... prenez une minute de silence pour penser á toutes des femmes du monde qui lavent tous les vetements de la maison en passant par la draps et ce plusieurs fois par semaine á la main et aller remercier votre laveuse et donné lui tout l'amour du monde! Aprés seulement 1 mois, je commence á avoir mal au dos! Et ces femmes le font tous les jours presque et toujours avec le sourire! Et maintenant le soir, j'ai hate d'aller me coucher dans mon lit avec ce matelas á peine plus épais qu'un matelas de sol.


Solidarité féminine

Pour en resté dans le domaine du lavage... l'autre fois j'étais en train de laver mes vetements et la voisine (qui habite la meme maison) Luiza-Maria me regardait et me disait... non c'est pas comme ca et elle m'a montré comment faire et Reina qui était derniere moi et regardait la scene. La Canadienne qui lave son linge au Nicaragua! Ca m'a bien fait rire et j'ai vraiment apprécié ce moment entre femmes! Dans ma famille, on ne discute pas beaucoup, mon niveau d'espagnol en n'est pas la cause... Ma mama de famille vit des choses difficiles son mari est Polygamme et parfois il ne vient pas dormir á la maison et va chez son autre femme. Alors l'ambiance n'est pas toujours à la fete. Aussi, elle élève ses enfants seuls et fait le lavage de plusieurs personnes de sa famille qui n'habitent pas dans la meme maison, alors elle est une femme de maison. Luiza-Maria vit seule avec son chien et ses chats et leurs niveau d'education n'est pas le meme que chez nous. Mais malgré toutes ses différences, j'aime beaucoup passer du temps avec elles, meme si nos conversations sont de bases, j'aime sentir cette complicité féminine qui s'est installée entre nous et parfois, quand j'en ai l'occasion je demande à Reina de me montrer comment`préparer la nourriture Nicaraguayenne. Ce sont de petits moments qu'ils faut savourer. Et je sais que ca lui fait du bien une autre présence dans sa maison.

je suis contente de pouvoir etre un témoin de vie et de pouvoir vivre cette expérience qui ne cesse de me faire grandir tous les jours!

Merci à vous de m'avoir appuyez dans ce projet et de continuer de me lire!