2 avril 2008

Le ralentissement du rythme

Voilà bientôt 2 semaines que je suis en arrêt de travail!

Pour vous donner quelques nouvelles fraîches de mon genou: Il va bien! J'ai vu mon orthopédiste hier et la guérison se passe très bien, alors nous n'envisageons plus la possibilité d'opérer. Fiou!!!!!!!!!!!! La suite du programme: Physio, physio, physio, physio,... Et je vais m'y mettre à fond! Car si je refais une luxation c'est: Opération assurée! Alors, je vais y aller doucement, mais je vais tout faire ce que mon physio me dit! Après, je vais être shapé de la jambe droite!!!!


Cette blessure m'amène à ralentir non seulement mes activités et mon rythme de vie mais bien mon pas. Je marche presque aussi vite qu'un escargot!

Marcher très lentement dans la rue, me fait voir une autre perspective de la vie. Je me rends compte que si aux feux de piétons, le petit bonhomme vert clignote ça ne veut plus dire: ''Vite vite vite'' mais plutôt '' Non t'as pas le temps, faut attendre le prochain'' et au prochain, le bonhomme commence à clignoter quand je suis au milieu et là ça veut dire: ''Envoye grouille-toi!'' Maintenant, je comprend mieux les personnes âgés... sauf si elles me dépassent!

Je remarque que les gens ne regardent pas du tout où ils vont et que même si dans la gare ou dans la rue il y a plein de places, ils réussissent quand même à se rentrer dedans. Non mais on as-tu l'air assez con quand on arrive face à face avec quelqu'un qui arrive en sens inverse, à pied? Surtout quand tu l'as vu depuis au moins 5 minutes! Alors, quand ton rythme est ralenti, celui des autres ne l'est pas forcément. Je regarde où je vais, je ne veux pas me faire bousculer, car je crains de ne pas pouvoir assurer le mauvais pas.

Un peu de civisme SVP

Ce message s'adresse à nous tous qui sommes des usagés du bus, du train ou simplement de la rue.

Il y a 3 jours, j'avais encore ma grande attelle (celle que je mettais par dessus mon pantalon et qui m'empêchait de plier le genou). Avec cet accoutrement, il n'y avait pas de doute, tous les gens pouvaient voir que j'avais de la peine à me déplacer. J'ai voulu prendre le train et lorsque j'ai embarqué dans l'un des wagons, il était plein. Il y avait encore quelques places de libre, mais elles étaient occupées par un sac ou une paire de jambes trop longues. Je me suis dit que j'allais voir combien de wagons je vais devoir traverser avant qu'une brave personne se pousse ou prenne son sac sur ses genoux et me laisse une place. Au bout du deuxième wagon, personne avait bougé! Bravo! Pardonnez-moi, mais j'ai vraiment de la difficulté à comprendre cette attitude! On se cache derrière son journal, simulant que l'on a rien vu et qu'on se dit: ''Bah, il y a de la place plus loin, quelqu'un d'autre laissera bien sa place.'' Non mais c'est vrai, il ne faut surtout pas qu'une personne inconnus vienne s'asseoir à côté de nous au risque qu'elle nous touche... Quelle horreur!!!

Un peu de civisme SVP surtout si vous voyez qu'il n'y a plus de place.

Pour finir cette histoire... Je suis arrivée au bout du train et il y avait les premières classes qui commençaient, comme je ne savais pas s'il y avait un wagon de deuxième après, j'ai voulu aller voir dehors et en sortant à peine 10 secondes, les portes du train se sont refermées et il est parti. J'ai manqué mon train.

Alors, j'en ai retenu qu'il ne faut pas attendre une bonne âme qui va nous laisser sa place mais la demander!

Bon on a pas tous la chance de croiser un aveugle qui essai de traverser la rue. Mais on rencontre souvent d'autres personnes qui ont besoin d'une aide alors pourquoi ne pas profiter de cette chance? Ce peut-être, une femme qui essai de rentrer dans l'ascenseur avec son pousse-pousse et son gamin sur l'autre bras ou une personne qui essai de monter les marches avec un sac à roulettes qui semble trop lourd, une personne âgé qui a de la peine à monter dans le bus, laisser sa place à quelqu'un qui semble en avoir plus besoin que nous, au pire elle vous dira: ''Non merci'' avec un sourire, dire bonjour à un clochard au lieu de le regarder comme s'il était un clochard... ou pire l'ignorer! Je pense que nous pouvons tous faire une différence dans la vie de ces gens, ça ne coûte rien et ça fait plaisir!

Je pense que nous avons tous, à tour de rôle, nos moments où l'on se sent antisocial, mais si on y mettait tous un peu du sien, on recueillerait beaucoup plus de sourires, non?