18 mai 2010

Then we take Berlin*

Berlin, un rêve réalisé, j'attendais le bon moment pour y aller, car je savais qu'avec l'expérience du voyage je pourrais réellement l'appréciée... m'y voici! Je n'ai aucun plan, sinon celui de marcher, respirer et sentir.

Il fait un temps gris et je traîne dans les rues de Berlin à la recherche de ces âmes perdues.
Le ciel veut pleurer, mais il se retient, tout comme moi. Je vois pour la première fois le mémorial de l'holocauste et son musée. De grands blocs de béton sont disposés de façon linéaire sur une grande place. Apparemment, l'artiste qui a conçu cette oeuvre veut nous faire prendre conscience que l'homme est seul. Je joue le jeu, j'entre dans cette immensité de béton avec à la main mon appareil photo. Au beau milieu de cette étrange sculpture, je m'arrête et je me repose sur un bloc qui est 2 fois plus grand que moi, je respire et je me prend en photo... Etrangement, on peut lire le désarroi dans mes yeux. Je ne comprend pas comment l'homme a pu être si cruel et si ignorant. Pourquoi plus de 6 millions de gens sont morts pour une question de différence? Même si on m'explique, je ne comprendrai jamais! En voyant ces atrocités, je n'avais qu'un seul mot en tête... POURQUOI? Pourquoi tant de mal? Pourquoi eux? Pourquoi les as-tu laissé faire ça? Pourquoi... pourquoi ... pourquoi... Je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est qu'il y un enfer sur cette terre et ces gens qui n'ont rien demandé l'on vu. Mais quel être peut conduire l'homme à être si affreux?

Je sors du mémorial et je regarde les gens, je me fais la réflexion suivante: Les allemands ont une trace très lourde à porter dans leurs mémoires, même si les jeunes d'aujourd'hui, n'ont rien à voir avec cette histoire, ils portent en eux un certain bagage de cette époque qui n'est pas si lointaine. L'air est lourd.

Je continu mon exploration, je suis projetée cette fois-ci dans la période de 1961 à 1989, celle du mur. Je prend plusieurs clichés de ce mur qui est interminable (et ce qui en reste n'est qu'un petit vestige de ce temps). J'ai des flash-back d'images que j'avais vu à la télé en étant petite, mais je ne comprenais rien. J'ai soudain la nausée, au moment où j'arrive à un point où l'on peut traverser le mur et aller, tout simplement, dans ...l'herbe!! Et de nouveau, Pourquoi? Comment est-ce possible qu'après la deuxième guerre, on ait pu construire un mur et ainsi séparer un peuple qui était déjà déchiré? N'avait-on pas appris de nos erreurs? Apparemment non. Combien de gens devrons-nous voir mourir et crever de faim pour comprendre? Ou plutôt, va-t-on comprendre un jour?

Il y a en ce moment des guerres partout dans le monde pour des questions de religions et de différences. Il y a des murs érigés entre nous partout sur cette planète. Sommes-nous si pauvres que ça? Incapable de pouvoir tolérer nos propres différences? Sommes-nous ainsi bornés à vouloir que les autres soient comme nous? Comment peut-on penser ainsi? alors que la différence est ce qu'il y a de plus merveilleux! Pouvons-nous vraiment nous aimer les uns les autres? Je l'espère de tout mon coeur et je tenterai de commencer par moi-même!



*First we take Manhattan - Léonard Cohen

2 commentaires:

Madhavi a dit...

Salut la belle,

Je comprends ton désarroi...

Lorsque j'étais en Israel, je suis allée visiter Yad Vashem, le "célèbre" musée sur l'Holocauste.

J'ai un souvenir très clair du "Children's memorial". On peut y entrer, il fait noir. Ça prend quelques secondres pour que nos yeux s'habituent et puis on réalise l'horreur : par un jeu de miroir, la flamme de quelques bougies est reflétée et on a l'impression que des millions de petites flammes nous entourent. Ces flammes représentent les millions d'enfants (je pense qu'ils évaluent à plus de 1,5 millions) qui ont perdu la vie dans ce "cauchemar" (le mot est faible).

J'en suis ressortie sans pouvoir prononcer un seul mot.

Désarroi...

Incompréhension...

Immense malaise de me tenir là, bien portante...

Je n'ai pas beaucoup parlé ce jour-là. Et j'ai encore très clairement le souvenir de marcher sur la passerelle, dans la pénombre, en entendant des noms d'enfants s'enchaîner sans fin...

Je pense qu'il est bon de se rappeler. Il est bon de savoir. Mais il faut aussi savoir revenir à la petite flamme en nous, celle qui nous porte sur cette terre...

Belle Dannie... Continue d'avancer dans la vie, avec les yeux d'un sourd...

Je t'aime!

Pinkie a dit...

Merci ma belle Marjo!

Merci pour ce commentaire qui me touche beaucoup.

Moi aussi je t'aime et je vous aime toute la gang!

Je continuerai à regarder la vie avec les yeux d'un sourd... et plus que jamais!

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